24 Jun 2012
Voici ma deuxième sélection de films coréens (tous disponibles en DVD). Après avoir parlé des films de Park Chan-wook sur la vengeance, d’un film très spécial de vampire, d’un western à la sauce coréenne, d’un film sur un monstre et sur les erreurs de l’homme vis à vis de la nature et un film catastrophe avec un tsunami, je vais vous parlez de deux films historiques, une comédie sentimentale, un film zen, un film d’horreur et un film sur la folie.
La Corée aime bien faire des dramas historiques, des séries pour la télévision en plusieurs épisodes. Vous pouvez d’ailleurs essayer le drama Damo (2003 et en 14 épisodes) disponibles en DVD en France ou bien le magnifique drama Hwang Jin Yi. Le cinéma coréen a lui aussi fournit plusieurs films historiques comme par exemple Blades Of Blood ou Blood rain, avec de magnifiques reconstitutions en costumes. En 2004 la plus grande comédie romantique coréenne est sorti sur nos écrans, My Sassy Girl qui a eu le droit à un remake américain filmé par un réalisateur français. Ensuite je vous parlerez du premier film du réalisateur Kim Ki Duk qui a été projeté en salle en France, sur le bouddhisme zen, Printemps, été, automne, hiver … et printemps. Ensuite voici le film Phone, le film d’horreur coréen avec un téléphone portable et une malédiction. Enfin pour terminer je parlerais de nouveau d’un film de Park Chan-wook qui traite de la folie, Je suis un cyborg.
Blades of Blood de Junik-Lee
Voici un très beau film historique avec de magnifiques costumes, retraçant une histoire qui se déroule au 16ème siècle. Ce film de sabre se déroule à un moment de l’histoire où la Corée est menacée d’un côté par la Chine et de l’autre par une invasion par le Japon. On suit la vie et la confrontation de deux hommes, Lee qui prend le pouvoir et décide d’éradiquer la corruption du royaume et Hwang ancien frère d’armes de Lee et qui décide de venger la mort d’un ami tué par ce même Lee. Une histoire assez complexe au final. Le personnage de Hwang ressemble étrangement au personnage du film japonais Zatoichi, puisque c’est un bretteur émérite et aveugle, plein d’humour. En conclusion un film intéressant avec de magnifiques décors, de magnifique costumes donnant une belle vision de la Corée au 16ème siècle et une trame d’histoire un peu tortueuse.
Blood rain de Kim Dae-seung
Deuxième film historique et donc en costume. L’histoire est celle d’une petite île isolée contrôlée par des fabricants et marchands de papier, sur laquelle survient un mystérieux meurtre. Persuadés qu’il s’agit du fantôme de l’ancien propriétaire de la fabrique, les habitants/ouvriers voient arriver deux enquêteurs coréens, chargés de faire la lumière sur ce meurtre. Le plus jeune des deux, Wong-Gyu, s’affranchit complètement des croyances locales et se lance à la poursuite d’un serial killer remarquablement agile et qui se met à tuer une personne par jour. Ce film se déroule dans la Corée du 19éme siècle, et plus particulièrement en 1808. Pour beaucoup il s’inspire du film de JJ Annaud, le nom de la rose, pour la manière de traiter l’histoire. C’est un mélange de plusieurs genres cinématographiques : le côté Thriller avec l’enquête policière, le côté film « gore » avec certaines scènes de meurtres très « esthétiques », le côté film d’horreur traitant de la peur et de la justice d’outre tombe et le côté film d’époque coréen car il se déroule a une époque charnière dans l’histoire du pays où la hiérarchie et l’honneur sont très présents. De plus il faut aussi noter le souci du détail dans tous les costumes et décors du film.
My Sassy Girl de Kwak Jae-yong
Voila la comédie romantique coréenne par excellence. My Sassy girl raconte la rencontre sur un quai de métro entre un jeune étudiant à l’avenir incertain et une jeune fille complètement saoule. S’ensuit une série d’aventures tantôt comiques tantôt tragique (avec de nombreuses situations cocasses et des parodies de film d’action, d’espionnage et de sabre) entre ces deux personnes avec comme ligne de mire l’amitié ou l’amour. Ce film met bien en avant la confusion des sentiments. Peut on retomber amoureux et heureux et éprouver un énorme sentiment de culpabilité et de tristesse. Voila tous les ingrédients pour faire de ce film la plus grande comédie romantique coréenne (très gros succès en Corée). Le réalisateur a tourné un autre film avec les mêmes acteurs, Windstruck, qui s’amuse à nous faire croire que c’est une suite à My Sassy Girl. Il y a même eu un remake américain, tourné par un réalisateur français, mais qui est passé complètement inaperçu.
Printemps, été, automne, hiver… et printemps de Kim Ki-duk
Parlons un peu de l’un des réalisateurs coréens le plus connu par chez nous, Kim Ki-duk. Pas mal de ses films sont arrivés sur nos écrans comme par exemple The Coast Guard, Samaria, L’arc, Locataires et bien sur Printemps, été, automne, hiver… et printemps. Il a obtenu dans sa carrière plusieurs prix notamment au festival du film de Locarno, à la Mostra de Venise ou au festival de Berlin. Printemps, été, automne, hiver… et printemps suit l’apprentissage de la vie par un jeune moine depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte auprès d’un vénérable moine dans un temple au milieu d’un lac au milieu d’un merveilleux paysage. Ce film s’attache beaucoup aux symbolismes du bouddhisme. Kim Ki-duk utilise les saisons comme des périodes charnières de la vie de son personnage. Le printemps représente l’apprentissage du bien et du mal et la naiveté, l’été représente la perte de l’innocence et la découverte des sentiments et de la passion, l’automne représente la colère et la rédemption et l’hiver la prise de conscience et la sagesse. Un très beau film dans des décors magnifiques sur la vie.
Phone de Ahn Byeong-gi
Voila surement l’un des meilleurs films d’horreur coréens. L’histoire suit une journaliste qui doit changer de téléphone portable. A partir de là elle entend des messages étranges. Elle décide de faire une enquête et découvre que les anciens propriétaires de ce téléphone sont tous décédés de mort horrible. Vous l’avez surement compris voici un film avec une terrible malédiction. Tiens cela ne vous rappelle pas le film japonais The ring de Hidéo Nakata. Voila un film tortueux, assez terrifiant qui va vous faire frissonner.
Je suis un cyborg de Park Chan-wook
Retour sur le réalisateur le plus en vue actuellement du cinéma coréen, Park Chan-wook. Après avoir réalisé une trilogie sur la vengeance le voici qui réalise un film sur la folie. L’histoire s’attache à deux personnages. Une jeune fille qui se prend pour un robot et qui se nourrit que par électrocution et un jeune homme qui croit avoir le pouvoir de voler les âmes des autres. Le réalisateur a prit le parti de nous faire découvrir la jeune fille comme elle se voit, d’où des scènes étranges où la jeune fille, véritable machine guerrière tire des balles depuis le bout de ses doigts et crache des douilles par la bouche. Un film étrange mais avec une magnifique image qui peut dérouter certaines personnes.