Deuxime visite au Jardin Japonais au jardin d'acclimatation

Nouvelle visite au jardin japonais cette belle manifestation sur le Japon au jardin d’acclimatation. Alors que la pluie était annoncée, c’est sous un beau ciel bleu que nous arrivons au jardin japonais. Au programme du jour : visite de l’exposition de photos sur le tsunami et concert du Shojogaku pour l’apaisement des sinistrés du 11 mars 2011, du jardin coréen et de la maison de Kiso

Nous voici de nouveau dans la rue japonaise avec ses nombreuses petites boutiques. Il y a du nouveau dans les exposants. On peut ainsi découvrir une petite échoppe proposant des toupies de toutes les tailles mais aussi l’échoppe de Mr Yoshinobu Shibata qui nous propose des objets en magewappa, une vannerie de bois souple. On trouve aussi une petite boutique d’objets réalisés avec des tissus de kimono ou de « obi », très haut en couleurs.

Une autre échoppe nouvelle qui a attiré mon regard est un atelier vente de kumihimo. Cet art traditionnel du Japon remonte au troisième ou quatrième siècle de notre ère et qui consiste dans le tressage de plusieurs brins de laine, de raphia, de cordons de cuir, de fils métalliques ou bien de bandes de tissus. Au minimum il y a 4 brins et cela peut monter jusqu’à 18 brins. Autre échoppe très belle à voir celle de Kazuko Matsumoto qui propose des peintures sur porcelaine. Certaines oeuvres sont magnifiques, comme par exemple ce bol représentant le temple du Kiyomizu de Kyoto sous les cerisiers. Magnifique mais cette oeuvre coûte quand même 110 euros (d’autres sont même à 130 euros et 180 euros pour les plus chères). Il y a aussi l’échoppe Prima qui propose des créations en fleurs artificielles. Et puis en allant vers le fond de la rue japonaise on arrive devant une oeuvre d’art de l’artiste Maki Yoneda, une grosse boule avec des bouches en papier.

Shojogaku

La principale attraction de la journée a été le concert du Shojogaku. C’est un ensemble de cinq moines venant du temple du Honganji de Kyoto qui ont récité des prières pour l’apaisement des sinistrés du terrible tremblement de terre et du tsunami du 11 mars 2011. De plus pour remercier la solidarité de la France vis à vis du Japon dans cette épreuve difficile, ils ont effectué la lecture d’un hyohakubun, un message pour le ciel. Cette lecture a été réalisée par le grand prêtre du temple, Chojun Otani dans un français parfait. Un grand moment d’émotion.

Pour rajouter de la solennité à cet événement, les moines étaient accompagnés par un ensemble de 4 jeunes musiciens traditionnels. Ils ont joué de différents instruments de musique comme de la flute, du koto, du taiko et des petits tambours. Nous avons pu remarqué le maintient des jeunes femmes en kimonos et surtout apprécier la musique qu’ils nous ont joué.

A la fin de la prière et du concert nous avons eu le droit, pour remettre un peut de gaité, à une petite démonstration de chants et de danses folkloriques de la part de l’ensemble Sakura au son du koto, du shamisen et du tambour.

Exposition

Il ne faut pas manquer l’exposition de photos qui revient sur l’année écoulée depuis le séisme du 11 mars 2011. L’exposition commence par les terribles images de la vague détruisant tout sur son passage. Une carte, très intéressante, nous renseigne sur la taille de la vague mesurée dans les différents lieux où elle a frappé. C’est ainsi que l’on voit qu’au niveau de Fukushima elle faisait 21 mètres de haut, à Ishinomaki elle ne mesurait que 11 mètres, à Ofunato 32 mètres et à Miyako 41 mètres de haut !!!!!. Ensuite l’exposition revient sur le courage des survivants et sur la reprise de la vie dans les régions sinistrées.

Ma maison de Kiso

Pour compléter notre visite nous faisons un petit tour au niveau de la maison de Kiso. C’est une demeure traditionnelle en bois du 19ème siècle provenant de la vallée de Kiso au nord de Nagoya. Cette maison a été installée dans le jardin d’acclimatation en 2010. La Maison de Kiso a été offerte à la France en 1999 par l’ethnologue Madame Jane Cobbi qui créa l’association « La Maison de Kiso » afin de préserver ce patrimoine exceptionnel. Son poids est de 10 tonnes et sa superficie de 97m2.

Le jardin Coréen

Un peu plus loin dans le jardin d’acclimatation on peut visiter le jardin coréen offert en 2002 à la ville de Paris par la ville de Séoul. Le principe de ce jardin est d’allié minéralité et spiritualité. On y pénètre par la porte du Paradis pour atteindre le pavillon Jukujeong, pavillon de la pluie et du bambou. Son nom signifie pavillon où l’on vient méditer lorsque le bruit des bambous affecte l’âme. Juste devant on trouve le Kkotdam, le mur de fleurs, qui est recouvert de gravures représentant la longévité, la santé et la chance. On peut aussi des statues de l’île de Jeju, les Dol Hareubangs ou les grands pères de pierre. On peut faire un tour aussi dans le jardin avec ses arbres taillés, ses lanternes de pierre, ses bambous et ses érables.