02 Nov 2012
Partons à la découverte d’un petit restaurant typiquement japonais à deux pas des Champs Elysées et du métro Saint Philippe du Roule. Le Hyotan est une belle plongée dans un véritable restaurant japonais avec son décor, ses bouteilles garages et surtout sa cuisine traditionnelle autours des sushis et sashimis et surtout de plusieurs petits plats bien sympathiques.
Nous sommes rue Artois, dans le 8ème arrondissement de Paris, à 200 mètres des Champs Elysées. Dans ce pâtée de maisons nous trouvons trois véritables restaurants japonais, le Kiyomizu dans la rue Saint Philippe du Roule, le Jipangué (bientôt un article) au coin de la rue de la Béotie et de la rue Artois et le Hyotan dans la rue Artois. On repère facilement le Hyotan avec sa porte d’entrée en bois. On jette un coup d’oeil sur le menu pour se rendre compte qu’il est là depuis un moment. Il faut dire que ce menu, à moitié effacé par moment, ne donne pas une véritable image de ce restaurant. Le midi nous avons quelques menus à base de poissons crus et le soir le restaurant devient une izakaya avec une carte de petits plats traditionnels, de sushis, de makis et de nouilles. On passe la porte coulissante, on laisse sur notre gauche une petite salle avec un comptoir à sushis (mais qui ne fonctionne pas) et on monte l’escalier face à nous pour directement nous retrouver dans un restaurant de Tokyo ou d’Osaka.
c’est vrai que dès que l’on arrive en haut de l’escalier le dépaysement est bien présent. Sur les murs on trouve de nombreuses calebasses, des hyotans qui ont donné leur nom au restaurant. Le restaurant se compose d’une salle tout en bois avec quelques tables, une vingtaine de couverts et un grand comptoir où l’on peut prendre place aussi. Mais notre regard est tout de suite attiré par les nombreuses bouteilles qui trônent sur des étagères le long des murs. Elles portent toutes une étiquette avec un nom, pour la plus grande majorité en japonais. Il faut dire que Hyotan est très fréquenté par la communauté japonaise de Paris. Ensuite on peut voir sur les murs et sur les piliers du restaurant des affiches tout en japonais qui nous proposent diverses sortes de saké. Normal le chef du restaurant, Masafumi Shirai ne propose que du saké et du shochu et aucun vin. A noter que la maison n’accepte pas les cartes bleues.
Le midi nous avons le choix entre 5 menus de 15 à 20 euros avec à chaque fois une petite entrée, un plat principal, une soupe miso et un riz blanc. On a le choix entre le plat du jour, généralement un poisson grillé, des udons accompagnées de sushis, du tonkatsu, d’un chirashi sushi et d’un menu sashimi. Mais c’est surtout le soir qu’il faut venir chez Hyotan car le restaurant se transforme en véritable petite izakaya avec de nombreux petits plats. On compte ainsi une vingtaine de spécialités de 5 à 13 euros, mais aussi des udons et des sobas à environs 10 euros et bien sur une carte importante de sushi (à la pièce) de 2.5 euros à 5.5 euros et des makis de 2 à 6.5 euros. L’ambiance est vraiment différentes du midi, les salarymens viennent se détendre, les bouteilles de saké et de shoshu défilent ainsi que les petits plats dans lesquels on picore à plusieurs. Enfin il faut aussi parler des toilettes qui ne se trouvent pas dans le restaurant mais sur le palier de l’immeuble avec une mignonne affichette sur la porte.
Voici quelques plats de la carte du soir. Pour commencer voici l’une des grandes spécialités de la maison avec le Basashi (11 euros), un sashimi de viande de cheval comme dans la région de Kumamoto sur l’île de Kyushu (par exemple au restaurant Sugano-ya où la viande de cheval est mise à l’honneur). Pour continuer le Dengaku (7 euros) la fameuse aubergine à la japonaise grillée et laquée au miso. Puis nous attaquons un autre plat spécialité de la maison, le Gyutan (10 euros) de la langue de boeuf grillée comme dans la région de Matsushima . En produit de la mer il faut absolument prendre l’Ika furai (13 euros), la friture de seiche qui est vraiment excellente pas grasse du tout, tendre à l’intérieur et croquant à l’extérieur.
Mais parlons du plat emblématique de chez Hyotan, le Karei-karaage (16 euros). C’est une limande de pêche française qui est entièrement frit. C’est à dire que l’on mange les filets (découpés en petits morceaux) mais aussi tout le reste de part la cuisson qui le permet. Ce plat est accompagné d’une sauce soja claire tiède avec du daikon râpé dedans.
Pour continuer voici venir des makis au natto (5.5 euros) mais j’aurais pu prendre des mentai makis (oeuf de morue), de l’ume-maki (à la prune japonaise salée) ou bien du négitoro maki (thon gras et ciboulette). Puis voici une belle portion de asari sakamushi (13 euros), des palourdes au saké.
Juste pour le plaisir et pour gouter voici trois sushis commandés à la pièce avec un au thon (maguro), un au barbu (hirame) et un à l’omelette (tamago). Conclusion ces trois sushis étaient vraiment excellent, généreux, fondant dans la bouche et donc très fraits.