Direction le 11ème arrondissement de Paris à quelques pas de la rue Oberkampf pour découvrir un restaurant japonais dont l’enseigne indique restaurant traditionnel japonais et dont le site se caractérise par la phrase : notre ambition est de vous émouvoir. Alors sommes-nous en présence d’un véritable restaurant japonais ?
Si vous avez l’habitude de notre site vous avez surement vu que j’ai déjà visité 90 restaurants japonais à Paris, dont 87 sont de véritables restaurants nippons dont les patrons sont japonais, le service japonais et la cuisine japonaise. Il devient difficile de trouver de nouvelles adresses et parfois on teste un restaurant suite à une lecture internet ou une recommandation. La première fois que j’ai entendu parler de Kyobashi, on m’a indiqué que ce restaurant proposé de la véritable cuisine japonaise traditionnelle. Ensuite je vais sur internet est je tombe quand même sur les phrases suivantes : notre ambition est de vous émouvoir et KYOBASHI élabore certainement l’une des meilleures cuisine japonaise de PARIS et KYOBASHI : « Notre innovation, c’est le respect des traditions ». Intrigué par tout cela je me rends sur place un soir pour savoir si ce restaurant rentre dans la catégorie japonais traditionnel ou bien dans la catégorie chiponais . J’arrive sur place est là que vois je une devanture typique de restaurant chiponais avec une carte typique de ce genre de restaurant (je vous encourage à lire mon article sur les chiponais ). Mais on trouve aussi pas mal de « plastic food » comme au Japon. Etant sur place je décide quand même de faire un test.
Je passe la porte, le décor de la salle est plutôt sobre et là de suite je me rends compte que je suis bien dans un chiponais, les serveuses, le patron, le sushiman parlant … chinois. La carte arrive et je vois bien que je suis en présence d’une carte typique avec un choix important de sushis, sashimis et yakitoris. Mais voila à la fin de la carte plusieurs cartes sont consacrés à de véritables plats de la cuisine traditionnelle japonaise avec du natto, de tofu frit, de l’aubergine au miso, du poisson grillé, des tempuras, des plats frits, etc ….Et là je me pose la question de savoir si au final en cuisine le chef serait il japonais. En fait non je ne le pense pas car certains plats étaient très proche d’un plat japonais et d’autres plutôt éloignés. Au final Kyobashi est un chiponais mais contrairement à tous ces restaurants qui poussent à tous les coins de rues et qui proposent uniquement des sushis, sashimis et yakitori de basse qualité, Kyobashi se démarque en proposant des plats plus proche de la véritable cuisine japonaise avec un bon rapport qualité prix : sushis à 4-6 euros les 2, petits plats à 5 à 10 euros et plats principaux de 10 à 15 euros. En plus il y a une multitude de petits menus entre 9 et 17 euros et le soir un menu dégustation à 25 euros et un menu pompeusement nommé Kaiseki à 70 euros avec une dizaine de plats.
Voici le menu dégustation avec pour débuter deux petites mises en bouche avec une salade d’algues et des combos aux pétales de katsuobushi (bonite séchée) mais sans bouillon donc pas terrible. On accompagne son repas avec un bon thé vert sencha. Ensuite voici venir une salade avec soja, mais, tomate et algue (pour rappeler que nous sommes dans un restaurant japonais) et ensuite une boulette de tofu à la crevette frite vraiment pas mal.
Ensuite voici un chawan-mushi acceptable (avec champignon, crevette et fruit du ginko) et une soupe miso pas trop mal aussi. Puis c’est le plat principale avec des tempuras, pas très légères et un peu grasse accompagne de tofu frit. Enfin en dessert deux morceaux de nougat chinois et quelques morceaux de fruits.
Pour compléter voici quelques plats de la carte spéciale cuisine traditionnelle avec du maquereau cuit, la fameuse aubergine au miso (un morceau généreux) et des morceaux de seiche frits (vraiment pas mal pour le coup).
Comme je suis fan j’ai aussi choisi de prendre de l’ika-natto, le fameux soja fermenté avec des morceaux de seiche crue. Chez Kyobashi il est présenté avec un bol de riz blanc, il faut bien mélanger le natto pour qu’il devienne crémeux et recouvrir le bol de riz avec. J’aime. Enfin il y avait aussi un sakura mochi en dessert mais comme on peut s’en rendre compte c’était un mochi surgelé qui avait été complètement aplatit !!!