Nous sommes à Tokyo, au sud du quartier de Shibuya dans le district de Nakameguro. C’est dans ce quartier d’habitations que l’on trouve dans une petite rue commerçante un bistrot à la française spécialisé dans la viande, mais pas dans le boeuf, non dans la viande de gibier.
Pour ce rendre à Nakameguro il faut prendre le métro et la ligne Hibiya (c’est le terminus de la ligne) ou bien la Tokyo Toyoko line depuis Shibuya. On sort de la gare par la sortie nord, celle sous le pont, on tourne à gauche sur la grande avenue puis encore à gauche juste après le pont. On longe ensuite la voie ferrée en direction du sud pendant 10 minutes, puis on passe sous la voie ferrée au niveau du quatrième passage. Voila nous sommes arrivés devant l’étrange restaurant La boucherie du Buppa dont la porte d’entrée est surmontée par une tête de cerf et une drôle de lumière rouge. Ensuite notre regard est attiré par le titre sous le nom du restaurant, cuisine de charbon. On vient ici pour manger de la viande, cuite au grill. Mais pas n’importe quelle viande. Ici pas de boeuf waggyu mais de la viande de gibier : canard, chevreuil, cerf et il parait même qu’il y a de la viande d’ours !!! Et puis il y a aussi du jambon, de l’andouillette, du pâté, du boudin et plein de bonnes choses. Ce qui est aussi très marrant, c’est le décor de la salle avec ses grandes vitrines où pendent jambons, saucissons, canard, cochon et autres morceaux de viande. Enfin chose encore plus étrange c’est que 80% des personnes qui viennent manger ici sont des filles, généralement en groupe de 6 à 8.
Généralement les gens viennent à la boucherie du Buppa pour prendre le menu « Je veux manger beaucoup! ». Il est proposé à partir de 2 personnes et il coûte 6500 yens. Il se compose d’une assiette de charcuterie, d’une assiette de légumes, d’un steak tartare, d’un assortiment de viande du moment et d’une ribambelle de desserts. On peut aussi choisir à la carte. Pour les entrées les prix varient de 500 à 2000 yens (avec comme choix des grosses olives, de la mozzarella grillée, du pâté de campagne, du jambon, une assiette de charcuterie ou bien un tartare de cerf en saison ou de cheval). Pour les plats de viande il faut compter entre 1500 et 5000 yens en fonction du type et de la qualité avec au choix de la viande de canard, de la viande de cerf, du cochon et des viandes de saison. (Comme l’ours d’Hokkaido). Il y a aussi des accompagnements (600 yens) comme de la purée, des lentilles du gratin ou du ragout de chou. Enfin il faut signaler une carte de vins assez impressionnante en provenance du Japon et de France.
On débute le repas par l’assiette de charcuterie avec du jambon, du pâté, du saucisson, du boudin et de l’andouillette. Cette assiette s’accompagne d’une assiette de petits légumes, différentes salades, poivrons, haricots, etc …. On peut sinon prendre le pâté de boudin noir ou bien le pâté du moment (ici à base de chevreuil).
Ensuite voici venir le tartare. En fonction de la saison il est possible d’avoir de la viande de cheval ou bien de la viande de cerf. On peut l’avoir entièrement cru ou bien légèrement cuit. Il est accompagné d’un petit bol contenant un jaune d’oeuf, de la mayonnaise, des condiments à base de cornichon et de mentaiko (des oeufs de colin).
Pour la viande nous avons en plat le canard sauvage, une cuisse et deux beaux morceaux dans le magret avec des lentilles, le rôti de cerf avec de la purée ou bien des médaillons du fameux ours d’Hokkaido, une viande assez fine, tendre mais avec un gout de gibier prononcé. Mais il n’y a pas que de la viande il y a aussi un plat de poisson, avec de la morue aux amandes.
Enfin pour terminer le repas la fameuse ribambelle de desserts avec plusieurs types de glaces, vanille, framboise, thé vert, citron mais aussi un moelleux au chocolat, de la salade de fruits, de la crème caramel et de la crème brulée Enfin pour accompagner ce repas on a le choix entre des vins du Japon mais aussi des vins de France comme du gevrey Chambertin ou du Moulin à vent/p>