Rares sont les restaurants véritablement cambodgiens à Paris. C’est un peu par hasard qu’un soir je me suis retrouvé devant la façade de ce restaurant de la rue Mazarine, en me disant tiens voici un sympathique bistrot parisien. Jusqu’au moment de voir le nom : La coloniale à l’Indo. Non ce n’est pas un bistrot parisien mais bien un restaurant de spécialités cambodgiennes dans une ambiance atypique et proposant une succulente cuisine.
Ce restaurant était précédemment dans le 12ème arrondissement. Depuis le mois de juin 2011, nouvelle installation dans la rue Mazarine dans le 6ème, dans un ancien bistrot parisien. Le décor est un sacré mélange de traditions françaises et cambodgiennes. Une salle de bistrot avec son sol en mosaïque, ses poutres apparentes, ses petites tables rondes et son grand bar en bois. Aux murs un mélange de vieilles publicités des années 30, des vieilles photos du Cambodge, des bouddhas et des ganesh. Et en fond sonore des vieilles chansons des années 30 parlant de la vie dans les colonies françaises avec une maitresse de maison qui chante à longueur de soirées. Aux manettes de ce restaurant un couple franco-cambodgien avec madame en salle et monsieur aux fourneaux. Au final une ambiance vraiment atypique qui mérite une visite. Et puis en plus il y a la cuisine qui nous aide à passer un bon moment.
Parlons maintenant de la cuisine. Au menu de la cuisine de Phnom Penh et de l’Indochine. La cuisine est basée sur la qualité du produit c’est pour cela que l’on trouvera une carte de spécialités qui sont présentes toute l’année et une ardoise des suggestions du moment en fonction des produits du marché. C’est vrai que les prix peuvent paraitre importants mais la qualité est bien présente et les plats sont copieux et savoureux. A la carte on trouvera une dizaines d’entrée (entre 10 et 15 euros) comme les pâtés impériaux, la salade de bœuf laotienne, les beignets de pains farcis aux crevettes ou la soupe de citronnelle au poisson. En plat on a le choix entre une quinzaine de spécialités entre 18 et 25 euros avec des grands classiques comme l’amok de poisson, le bœuf à la citronnelle, le bœuf loc lac, le Bo Bun et bien d’autres choix. Sur l’ardoise on trouvera des plats avec des produits de saison, comme par exemple plusieurs choix avec des coquilles Saint-Jacques fraiches. Et puis ce qui caractérise la cuisine de Phnom Penh c’est la présence dans les plats de nombreuses « herbes », citronnelle, coriandre fraiche, basilic entre autre et les petites sauces qui cachent souvent beaucoup de piment. Enfin une carte de desserts entre 10 et 12 euros avec quelques belles surprises comme les beignets de jacquier. Il faut rajouter une jolie carte de vins et pour les amateurs il y a même un excellent jus de coco.
Voici quelques uns des plats : en entrée voici les excellentes saucisses cambodgiennes à la citronnelle légèrement grillées ou bien les beignets de pains farcis aux crevettes, une baguette de pain recouverte de pâte de crevettes hachées (il existe la même chose avec du poulet haché).
En plat voici l’Amok avec ce jour là une préparation spéciale avec des coquilles Saint-Jacques. L’amok trei est un plat traditionnel du Cambodge, un curry de poisson (ou de coquillage ou de poulet) cuit à la vapeur. L’ingrédient principal est préalablement enrobé d’un lait de coco épais avec du kroeung (curry cambodgien). Après cuisson le plat est généralement servi dans une feuille de bananier. A la coloniale l’Amok est joliment présenté dans sa feuille, copieux et accompagné de piment frais et de beaucoup d’herbes. On prendra avec le fameux riz gluant et pour compléter la petite sauce soja et piment.
Enfin en dessert l’assiette, monstrueuse, de beignets de fruit du jacquier. C’ets la première fois que je vois des beignets à autre chose que la banane, la pomme ou l’ananas. J’avoue qu c’était un très bon choix et une belle découverte.
Restaurant Cambodgien
Adresse: 25 rue Mazarine, Paris, France
Téléphone: 01 43 43 69 10
Horaires: Du mardi au samedi de 12h à 14h et 19h à 22h30
Prix: Environ 35 euros