15 Aug 2018
Nous voici dans le quartier des Quinze-vingts entre la place de la Bastille et la gare de Lyon pour découvrir une toute jeune adresse qui nous propose style bistronomique entre cuisine de bistrot et cuisine gastronomique et surtout en faisant la part belle aux beaux produits de France. Nous sommes au restaurant le singe à Paris.
Comment qualifier ce mot de bistronomie ? Finalement en y réfléchissant c’est une cuisine qui fait le lien entre la cuisine du terroir servie dans les bistrots et la grande cuisine servie dans les grandes tables. Le singe à Paris incarne bien ce concept au carrefour des codes de ces deux cuisines avec une cuisine généreuse qui met à l’honneur les produits du terroir français mais avec un côté moderne dans l’air du temps. Pour cela il faut se rendre dans le quartier entre la place de la Bastille et la gare de Lyon à deux pas du marché Aligre. C’est au coin de la rue traversière et de la rue de Charenton que le singe a ouvert sa cuisine sous l’impulsion de deux amis Loic et Thomas en ce début d’année 2018. Les maitres mots de cette maison, Convivialité, générosité et surtout faire honneur aux bons produits de France. Pour cela rien de plus simple avec pour le déjeuner une formule en 3 plats à 25 euros et le soir une carte courte avec quelques assiettes à partager pour le grignotage (de 9 à 16 euros), 4 entrées (entre 9 et 14 euros), 4 plats (autour de 23 euros), des plats à partager (entre 50 et 70 euros) et quelques desserts (autour de 10 euros). Au final cela donne une cuisine de bistrot résolument moderne avec des idées originales pour magnifier certains ingrédients, des revisites de plats et des moments conviviaux à partager une côte de veau, une côte de bœuf ou un barbue entier. C’est gourmand et généreux dans les assiettes. En plus pour accompagner le repas si vous êtes amateur de vins, la maison propose une belle sélection de bouteilles en sachant que toutes sont disponibles au verre. Enfin je terminerais par un petit plus avec la vaisselle qui est vraiment superbe et assez unique puisqu’elle est produite par un artisan dans la région de Montpellier (boutique atelier 500 degrés) et j’avoue avoir eu un coup de cœur pour les différentes assiettes qui ont un côté très japonisant.
Comme je le disais la carte des vins est intéressante avec par exemple un rouge de Loire plein de fraicheur avec la Dilettante du domaine Breton à Bourgueil ou bien du même domaine avec le cru Vin d’ivresse. Sinon pourquoi ne pas prndre un vin de l’H2rault avec le Violetta du Mas Foulaquier. Enfin en blanc nous avons un excellent riesling Coup de foudre du domaine Bernhard et Reibel. Pour le plaisir nous avons débuté notre diner en prenant une assiette à partager avec des lobster rolls maisons. C’est une revisite de cette recette de petit sandwich au homard qui ici était réalisée avec un pain de mie toasté et juste ce qu’il faut de homard parfaitement assaisonné.
Pour les entrées nous avons choisi une recette très originale et inattendue avec des tomates anciennes dans une sauce « leche de tigre » légèrement acidulée (en fait une belle maitrise des saveurs entre le citron et le lait de coco), de la salade de mer et une huile de persil. Une entrée très rafraichissante. Puis il y avait le poulpe, parfaitement cuit sur une purée légère et une sauce chimichurri. Enfin nous avons testé le thon blanc cru sur son gaspacho à la cerise et amande fraiche une entrée rafraichissante.
Pour les plats nous avions la daurade grise (cuisson parfaite) sur son lit d’aubergine dans une impressionnante émulsion à l’anguille fumée. Un plat divin. Et puis nous avons choisi la côte de veau, magnifique en provenance du pays basque avec là aussi une cuisson parfaite, un jus de cuisson juste corsé comme il faut et le tout accompagné de différentes préparations de légumes, pomme de terre mais aussi carottes laquées et pois chiches. Enfin pour accompagner le plat, pour lui donner une saveur un peu différente, pas de moutarde amis une anchoïade.
Enfin pour les desserts nous avions là aussi des assiettes généreuses surtout pour le fondant au chocolat et aux noisettes qui se mangeait avec beaucoup de gourmandise. Il y avait aussi une spécialité de la maison avec le Paris-Brest légèrement revisité puisque la crème était à base de cacahuètes. Bien se taille fut impressionnante, il se mange sans aucune problème car l’ensemble est très léger.