Nous sommes au 5ème étage du BHV. C’est ici qu’un ensemble gastronomique associant de grands noms du Japon en France a ouvert ses portes sous le nom de Paris-Tokyo. Sur le papier l’association est belle entre Aoki Sadaharu (pâtisserie), Toshiro Kuroda (saké) et Jugetsudo (maison de thé) mais qu’est ce que cela donne dans l’assiette ? Une terrible déception.
Le BHV a décidé d’ouvrir une adresse pour promouvoir la gastronomie japonaise à Paris. Il faut se rendre au 5ème étage du grand magasin parisien face à la mairie de Paris pour découvrir cet espace qui prend le nom de Paris-Tokyo. Pour mettre en scène la gastronomie japonaise plusieurs noms ont été associés : Aoki Sadaharu , le pâtissier japonais de Paris propriétaire de 4 magasins dans la ville, Toshiro Kuroda le propriétaire du magasin Workshop Issé, de plusieurs restaurants et grand nom du saké en France et Jugetsudo la grande maison de thé présente à Paris et à Tokyo. Sur le papier l’association est belle, de grands crus de saké, de grands crus de thé et de bonnes pâtisseries. On y ajoute une carte avec des sushis, des sashimis, des ramens, des gyozas et même de l’okonomiyaki et on pourrait croire être en présence d’un concept-store qui fait la part belle à la gastronomie japonaise. Oui mais voila le bilan d’une visite chez Paris-Tokyo est une grande déception. Je vais essayer de vous faire un résumé de ma visite et de tous les points noirs qui font que le Paris-Tokyo du BHV est un endroit à éviter pour tous les amateurs de cuisine japonais. Le seul point positif de cet endroit est le l’agencement par lui même. L’entrée avec son faux bar derrière lequel sont présentées des bouteilles de saké. Les vitrines qui présentent les produits de la maison de thé Jugetsudo et les pâtisseries de Aoki Sadaharu. Le grand comptoir derrière lequel le chef (chinois, asiatique mais pas japonais) prépare le poisson cru, l’espace manga pour les enfants et la grande salle claire qui donne sur les toits de la mairie de Paris.
Avant de parler des nombreux points négatifs, parlons de la carte. On a le choix entre 13 menus se composant de sushi (18.5 euros ou 24.9 euros), de sashimi (19.50 euros ou 25.90 euros), d’un chirashi (18.5 euros), de makis (18.9 euros), d’un menu sajura avec fruits de mer grillés (17.20 euros), de brochettes de saumon (13 euros), de brochettes de poulet (15.20 euros), de filet de canard grillé (19.9 euros) et d’un menu mixte avec poissons crus et brochettes (21.20 euros). Ensuite il y a la carte avec un choix de sushi à la paire (entre 6.6 euros et 9 euros) comme du thon, des oeufs de saumon, de la crevette, de l’omelette, du saumon, de la Saint-Jacques. Puis les sashimis sous forme moriawase (24 pièces) à 21 euros, les makis de 6 à 8 euros et des california makis à 13.5 euros (8 pièces). Ensuite plusieurs types de brochettes de 5.5 à 9.9 euros la paire et plusieurs plats chauds comme des ramen (12 ou 14 euros), du tataki de saumon ou thon (14 euros), des gyozas 7 euros (6 pièces) et 13 euros (12 pièces) et de l’okonomiyaki (14.5 euros). Pour les desserts un choix de pâtisseries Aoki Sadaharu (12 euros). Enfin il y a la carte de thé (de la maison jugetsudo) avec les grands classiques comme le thé sencha et thé matcha-yuzu (5 euros) et la carte de saké avec une quinzaine de références (minimum 10 euros le petit verre de 6cl). Alors que penser de cette carte : à priori elle fait le tour des grands basiques de la cuisine japonaise. De plus la carte à saké est impressionnante même pour les amateurs. Le problème ? le prix par rapport à la qualité !!!
Je commence ma critique par deux points de mauvais gout. Le premier la position des baguettes sur la table dans le sens vertical à la chinoise et non pas dans le sens horizontale à la japonaise. L’autre point de mauvais gout est à la commande de son saké, surtout que la carte est importante. On vous demande systématiquement si vous voulez votre saké chaud ou froid. Sauf que là on a le choix entre les sakés et la grande majorité ne se consomme pas chaud !!! il serait bien que les serveurs et serveuses connaissent plus leur carte !!!! Ensuite je commande le fameux thé matcha-yuzu Jugetsudo. Là arrive une mixture tellement diluée que même le gout du yuzu était inexistant !!!! en plus c’était limite tiède. Quel gâchis !!!
Les menus sont accompagnés d’une soupe miso et d’une salade de chou. Pour celle ci le chou était … dur !!!!! La soupe miso … insipide !!! Le repas commence bien.
Ensuite le menu sushi à 18.5 euros avec 3 sushis de thon, 3 de saumon, deux de daurade, un de crevette et 3 makis de saumon. Que dire ? le poisson était bon, très bien découpé mais le riz était lamentable pour un établissement voulant mettre en avant la cuisine japonaise, soit un riz pâteux, sans aucun gout. On retrouve le saumon, la daurade, le thon et la crevette pour le chirashi ainsi que le même riz pâteux.
Et puis sur la carte on trouve ho surprise de l’okonomiyaki. Faire soi même une okonomiyaki est assez facile (ma recette ici ). Ma commande arrive, une okonomiyaki aux crevettes. Oui mais voila les crevettes étaient dures comme du béton et je soupçonne que nous avons affaire à un produit surgelé. Oui on trouve des okonomiyaki surgelées chez Kyoko (épicerie japonaise de Paris) et lorsqu’elles sont mal cuites (au micro onde par exemple) les crevettes sont dures comme du béton.
En dessert une pâtisserie Aoki Sadaharu , 12 euros quand même et un peu de liqueur de yuzu à 10 euros les 6cl.