Après avoir découvert Kyobashi, un vrai-faux restaurant japonais, tenu par des chinois est proposant une vraie-fausse cuisine traditionnelle japonaise, continuons notre visite de ces restaurants japonais mais avec un staff chinois (ou asiatique). Pour cela nous nous rendons dans le 4ème arrondissement de Paris, juste derrière la mairie de Paris chez Sancho.
Voila un restaurant qui cache bien son jeu et qui a le mérite de relever le niveau de la cuisine japonaise dans les restaurants que je nomme chiponais (soit les restaurants de cuisine japonaise mais tenus par des chinois avec des chefs chinois qui survolent la gastronomie nippone). La plupart du temps les chiponais nous proposent une cuisine de qualité médiocre à moyenne et surtout se limitant aux sushis, sashimis et yakitoris. Sancho se démarque complètement de ce genre d’établissement en proposant une véritable cuisine gastronomique japonaise (bien que l’on note quelques petits défauts) avec par exemple comme spécialités du carpaccio de bar façon japonaise, sauce ponzu, ou bien du magret de canard teriyaki au poivre sansho, légumes mijotés. Il est vrai que le staff n’est pas japonais mais la cuisine elle se rapproche des standards de la gastronomie nippone avec une belle qualité d’ingrédients, de belles présentations des plats et des recettes originales. Oui on ne vient pas dans ce restaurant pour déguster des sushis de mauvaise qualité ou des brochettes même pas réalisées sur place. Chez Sancho c’est de la cuisine japonaise contemporaine avec de très belles présentations, on se demande même si le chef ne serait pas japonais.
Que mange t’on dans ce restaurant de cuisine japonaise contemporaine ?Au menu nous allons avoir le midi des menus à partir de 13.50 euros avec entrée, plat et dessert et le soir des menus de 28 et 47 euros avec plusieurs petits plats. Le menu « découverte » est à 28 ou 33 euros avec 2 ou trois plats comme par exemple du crabe mou croustillant sauce ponzu, le saumon label rouge d’Ecosse à la sauce soja et yuzu et crème brulée aux haricots rouges. Il y a ensuite le Shokado bento à 35 euros avec légumes mijotés, sashimis, yakimono, tempura de gambas, sushis et soupe miso. Enfin on peut aussi prendre le menu dégustation à 47 euros avec 3 petits mises en bouche, du carpaccio de bar, une salade shabu shabu, le plat spécialité du chef, un autre plat à choisir entre trois choix et un dessert. En plus de cela il y a une carte avec les plats principaux de la maison dont on retrouve certains dans les menus. Les prix varient de 12 à 17 euros pour les entrées (carpaccio de bar, anguille grillée, crabe mou croustillant, foie gras sauce terriyaki, …), de 22 à 28 euros pour les plats (magret de canard teriyaki, filet de boeuf au beurre de wasabi, assortiment de sushis et sashimis, etc ..) et de 8 à 12 euros pour les desserts (crème brulée aux haricots rouges, moelleux chocolat-matcha, etc …).
Voici le menu gastronomique avec pour commencer les Kobachi, trois petites mises en bouche avec su saumon mariné, de l’aubergine grillé sauce soja et pétale de bonite séchée et du boeuf tataki sauce soja et sésame. Vous pouvez voir le réel effort de présentation pour ces trois petites entrées. Les aubergines étaient quelconques mais les deux autres préparations étaient vraiment sympathiques.
Ensuite voici la première entrée avec del’uzukuri, un carpaccio de bar à la sauce ponzu de belle qualité avec des tranches de poisson très fines et bien sur très frais. La deuxième entrée porte le nom de boeuf shabu shabu, oeuf onsen et sauce sésame. C’est une très originale salade de boeuf façon shabu shabu avec un oeuf, des oignons et l’excellente sauce au sésame japonaise.
Pour continuer le plat du chef avec le saumon label rouge d’Ecosse poêlé et à la sauce teriyaki sur des petits légumes croquants. Un plat vraiment bon, une jolie présentation mais par contre pas facile à manger dans ce type de récipient. Le deuxième plat qui était à choisir était un filet de boeuf dans une marmite avec des petits champignons japonais et du beurre de wasabi. Le plat est accompagné d’une soupe miso et d’un bol de riz blanc.
Enfin en dessert accompagnant un verre de saké junmai voici le moelleux au chocolat-matcha sauf que là il n’y avait pas de matcha, dommage mais le moelleux était bon quand même.