05 Oct 2014
Direction la petite ville de Musashi qui se trouve dans la banlieue toute proche de Tokyo, à 20 minutes de train de Shinjuku. C’est juste à la sortie de la gare Kichijoji, dans la galerie marchande que l’on trouve l’une des meilleures adresses de Tokyo pour déguster le fameux boeuf de Matsusaka, la boucherie restaurant Satou.
Lorsque l’on parle de boeuf au Japon on parle de la race wagyu. Et lorsque l’on parle de wagyu tout le monde connait le fameux boeuf de Kobe. Mais au Japon il existe plusieurs zones de production du wagyu et les trois meilleures appellations sont le boeuf de Yonezawa, le boeuf de Kobe et le boeuf de Matsusaka. Ce dernier provient de la région de Matsusaka dans la préfecture de Mie au sud de Nagoya et au début de la péninsule de Kii. A Tokyo pour déguster ce fameux boeuf de Matsusaka il existe une adresse, Satou. Il y a un beau restaurant Satou dans le quartier de Tsukiji mais il est préférable de se rendre à Musashi à la maison mère. Pour cela il faut prendre depuis Shinjuku la Chuo Line. Avec un train rapide il faut 11 minutes pour atteindre Kichijoji, 17 minutes avec un train local. Ensuite il faut prendre la sortie nord qui donne sur une grande place. On repère alors dans le coin nord-ouest de la plce les deux « shopping mail ». On remonte alors celle de gauche et au bout de 100 mètres on arrive devant la boucherie Satou. Généralement on la repère facilement car il y a toujours une queue imposante devant.
La boucherie se trouve au rez-de-chaussée alors que le restaurant est à l’étage. L’entrée se trouve sur le côté ouest, on la repère avec le nom, le taureau de l’enseigne et l’escalier qui monte à l’étage. La carte est très simple (elle est en japonais et en anglais aussi) avec le midi 3 menus de 1000 à 2000 yens et le soir 5 menus de 2500 à 10000 yens. Les menus se composent d’une salade et d’un plat de viande avec légumes. Les prix varient en fonction de la quantité de viande et de sa qualité. Les 3 menus du midi sont à base de fines tranches de viande (100g, menu Oil Yaki, trin sliced beef) de culotte (120g, menu Satou, round steak) et de rumstek (120g, menu Special, rump beef). Les 5 menus du soir sont à base de culotte (150g, menu Hanazen, round steak), de rumsteck (150g, menu Tsukizen, rump steak), de faux filet (150g, menu Yukizen, Sirloin steak) et de deux menus haut de gamme à 10000 yens avec 200g de faux filet ou 160g de filet. Le restaurant est tout petit, le nombre de places est limité. C’est une grande pièce avec d’un côté les tables pour les convives et de l’autre la cuisine avec une grande plaque chauffante derrière laquelle trois chefs opèrent.
Pour se faire plaisir nous avons choisi les deux menus spéciaux du soir à 10000 yens, les menus recommandés par les chefs. Les menus sont accompagnés d’une petite salade pour patienter avant la viande, le plat de viande et de légumes préparés en teppanyaki, un bol de riz, des petits légumes marinés et une soupe miso. Nous avons donc eu le droit au fameux faux filet et filet sélectionnés par le chef qui est venu nous les présenter. C’est vrai que le boeuf de Matsusaka est l’un des meilleurs boeufs du Japon et il a la caractéristique d’être celui qui présente le plus de persillé. Chez Satou la cuisson est vraiment parfaite, tendre à l’intérieur et grillée à l’extérieur, un véritable plaisir. Et je vais avouer que cette viande a été la meilleure que j’ai eu la chance de gouter au Japon, mieux que celle dégusteée à Kobe.
Mais vous pouvez aussi essayer une autre spécialité de la maison avec les menchi-katsu. Ils sont disponibles au niveau de la boucherie et c’est pour cela que les gens viennent y faire la queue sur plusieurs centaines de mètres. Les menchi-katsu sont des croquettes de viande de Matsusaka ou de pommes de terre qui sont frittes au dernier moment. Les croquettes à la viande sont à 200 yens la pièce et celles à la pomme de terre à 140 yens.