Nous sommes toujours à Singapour pour découvrir un autre restaurant japonais, Shinji by Kanesaka. Nous nous rendons à l’hôtel Raffle pour découvrir cette petite adresse d’un superbe restaurant de sushis qui est classé 38ème dans la liste des meilleurs restaurants d’Asie par le magazine britannique World’s 50 Best Restaurants.
Nous partons à la découverte d’un véritable et traditionnel restaurant de sushis à Singapour. Pour cela il faut se rendre à l’hôtel Raffle. Il est facilement reconnaissable avec son architecture coloniale et c’est le plus ancien établissement de la ville puisqu’il a été fondé en 1887. C’est au sein de cet établissement de luxe que se trouve le restaurant Shinji by Kanesaka. C’est en fait une extension du restaurant de Ginza à Tokyo du chef maitre-sushi Shinji Kanesaka qui a deux étoiles au guide Michelin. A Singapour le restaurant est sous la direction de Koichiro Oshino qui travaille avec Shinji Kanesaka depuis plus de 20 ans. Dans sa carrière il a été le responsable du restaurant de l’hôtel Okura à Amsterdam. Un repas chez Shinji est une véritable plongée dans la tradition de la préparation du poisson à la japonaise. Ici chaque geste, chaque élément du décor, chaque ingrédient ont une place bien précise. L’intérieur du restaurant s’imprègne d’une simplicité toute japonaise avec ses couleurs pastel et surtout son décor minimaliste. La pièce maitresse de cet endroit est le comptoir qui a été taillé dans le tronc d’un cyprès japonais (hinoki) vieux de 220 ans. En fait il existe deux salles. La première est grande et elle peut accueillir 14 clients autour du comptoir derrière lequel trois chefs font la préparation des plats. Il y a une autre salle plus intime qui peut accueillir 8 clients et où le chef Koichiro Oshino, pratique son art.
Nous sommes donc dans un restaurant de sushis. Ici les fruits de mer et les poissons sont les rois. Le midi nous avons le choix entre 4 menus : 3 menus à base de nigiri sushi, maki, soupe et dessert dont les prix sont de 45 euros (9 pièces), 75euros (12 pièces) et 110 euros (15 pièces). Le quatrième menu est un omakase, c’est-à-dire que l’on laisse au chef le choix des faire ce qu’il lui plait). Il faut compter 150 euros pour un repas se composant de mises en bouche, d’assortiment de sashimi, de quelques petits plats préparés, de nigiri sushi, de makis, d’une soupe miso et d’un dessert. Le soir nous avons le choix entre 3 menus. Le premier est à 135 euros il se compose d’une mise en bouche, de 15 sushi, de maki, d’une soupe et d’un dessert. Le second menu est à 180 euros et c’est un menu omakase. Le troisième est à 270 euros et c’est aussi un menu omakase avec un nombre de plats encore plus important et une qualité de produits irréprochable. Une expérience dans ce restaurant permet de découvrir le style Edomae de préparation des sushis où l’assaisonnement et la technique de coupe du poisson sont calculés pour donner le meilleur de chaque ingrédient. Tous les produits proposés proviennent des différentes régions du Japon.
Pour débuter le repas une petite salade d’algues wakamé vinaigrées et de la bonite séchée. Le premier plat est du foie de lotte sur un lit de ciboulette et de sauce soja claire. Le deuxième plat est de l’ormeau d’Hokkaido, légèrement grillé. Le troisième plat se compose de 3 petits encornets. Le quatrième plat est un petit bol de riz au jaune d’oeuf recouvert de thon rouge haché. Le cinquième plat est un magnifique morceau de crabe des neiges.
Tout au long du repas les trois chefs vont et viennent pour préparer et découper tous les plats, poissons et fruits de mer. Tout se passe dans la bonne humeur, les chefs étant très sympathiques et ils aiment discuter avec les clients. Il faut admirer l’art de la découpe du poisson, la préparation des oursins ou bien la découpe des ormeaux.
Le sixième plat se compose de lamelles d’oursins. Ensuite les chefs préparent les sushis et il faut les manger, les savoureux, un par un car la préparation est réalisée à la minute pour avoir des découpes de poissons parfaites. On commence par du clams rouge appelé aussi Ark clam. Le deuxième sushi est du chinchard, puis du thon rouge, de l’anago (anguille de mer que l’on trouve exclusivement dans la mer intérieur du Japon) grillé et de la seiche.
On poursuit la dégustation par de la bonite, une grosse crevette appelée crevette impériale japonaise (Kuruma ebi), de l’otoro, un magnifique morceau de thon extrêmement gras, du shimaji, une espèce de bar, deux makis au thon rouge et deux petits morceaux d’omelette.
Pour le dessert nous avons du warabimochi, une boulette de riz gluant recouvert de poudre de kinako et une crème au matcha délicieuse.
Article par Marc F