Une fois n’est pas coutume direction les Etats Unis pour découvrir un restaurant japonais. Nous sommes à Los Angeles, plus particulièrement dans le quartier de Beverly Hills à côté de Rodeo Drive. Passons la porte d’Urasawa, peut être le meilleur japonais des Etats Unis, deux étoiles au guide Michelin.
Nous sommes à Beverly Hills le quartier de Los angeles où l’on trouve un paquet de magasins de luxe. Juste au coin de Rodéo Drive et de Wilshire Boulevard nous arrivons devant un escalier monumental en marbre avec des fontaines. C’est le début de la petite rue piétonne North Rodeo drive. C’est en haut des escaliers, au niveau d’un bâtiment avec une tour que se trouve l’ascenseur qu’il faut prendre pour atteindre le deuxième étage où prend place le restaurant Urasawa. Ce nom est celui du chef de cet établissement Hiroyuki Urasawa. Nous sommes dans un sushiya de luxe puisque la salle ne compte qu’une dizaine de places autour d’un grand comptoir derrière lequel le chef et son équipe opèrent.
Urasawa était le second du chef japonais renommé Masa Takayama qui possède l’un des meilleurs restaurants du Japon, le Ginza Sushi-ko. Urasawa possède deux étoiles au guide Michelin et propose un repas au tarif unique qui se compose d’une dizaine de petits plats, d’une sélection de 18 à 20 sushis de saison et de 3 desserts. C’est un moment inoubliable car le chef utilise uniquement des produits de très grande qualité comme du thon gras, du caviar, de l’or et de la viande waggyu. Chaque détail du repas est pensé avec soin et certaines assiettes sont de véritables oeuvres d’art. C’est vrai que le repas est à 250 dollars, ce qui n’est pas expansif pour le type de repas proposé. Le seul bémol est dans la carte des boissons qui propose des prix extravagants avec des bouteilles de saké à plus de 200 dollars pièce ou 20 dollars minimum le verre. Il y a aussi une carte de vins, en grande majorité des vins de France comme du Chassagne Montrachet, du clos Vougeot, de l’Aloxe Corton et même du Richebourg (550 USD).
Le repas débute par trois petites mises en bouche. La première sont des algues en provenance d’Okinawa accompagnées de paillettes d’or dans une sauce soja au yuzu. La deuxième se compose de toro (thon gras) et de radis japonais entourant du foie de lotte, le tout recouvert de caviar. La troisième est de l’uni Nikogori, un mélange d’oursins, de crevette d’eau douce sur de une espèce d’igname et des paillettes d’or. Ensuite une magnifique sélection de sashimis dans une très belle présentation : sur de la glace nous avons de fines tranches de sériole, de thon gras et de l’oursin. Puis voici du Goma tofu à la façon de Kyoto. C’est un tofu spécial à base de sésame.
Puis c’est un petit bol d’oeufs de saumon à la feuille d’or et le chwanmushi, ce flan salé avec du daikon, un fruit du ginko et aussi du yuba tofu et comme troisième petit plat des tempuras de légumes.
Ensuite deux grands classiques de la cuisine japonaise : une fondue au miso de viande de boeuf et de pousse de bambou et de crevette et un mini shabu shabu avec une tranche de coquille Saint-Jacques, une tranche de boeuf waggyu et une tranche de foie gras.
Pour continuer voici la sélection de sushis du moment de très grande qualité : on débute par du thon gras (toro), puis un autre type de thon gras mais légèrement grillé (kamatoro), puis de la sériole (kanpachi), du vivaneau (tai), du thon rouge (maguro) et du bar (Shima aji).
Puis un sushi de shiitake, du « gizzard shad » un poisson présent aux US (Kohada), une espèce de crevette d’eau douce (Shiro ebi), du pied de clams (Tairagai), du poisson aiguille (sayori) et du thon gras (toro).
Ensuite du maquereau (saba), du Mirugai une espèce de clam, des negitoro makis, de la coquille saint-jacques, du waggyu, de l’anago (anguille de mer) et de l’oursin.
On attaque la dernière partie du repas avec les desserts dont un pudding au sésame et à la patate douce, une glace au sésame blanc et un thé matcha.